C’est une profession à laquelle on ne pense jamais, et pourtant il y a des gens – et il y en a pas mal – dont le travail consiste uniquement à nettoyer les scènes de crime.
Jusqu’à il y a quelques décennies, nettoyer après le décès d’une personne était très difficile pour la famille et les amis du défunt, avec le risque – sinon la certitude – d’ajouter un traumatisme à un événement déjà terrible. Depuis les années 1990, des sociétés ont vu le jour pour s’attaquer au problème, en se spécialisant dans l’élimination du sang, des fluides et des tissus humains, ainsi que des substances dangereuses telles que les poisons et les polluants.
Le nettoyage de scènes de crime n’est qu’une petite partie de l’activité des entreprises de ce secteur. Souvent, les décès qui doivent être traités sont causés par des accidents, des événements traumatiques ou des suicides. La mort naturelle sans surveillance (c’est-à-dire lorsqu’une personne meurt seule et que personne ne l’apprend rapidement) et le suicide sont les scénarios les plus courants.
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Des experts du nettoyage de scènes de crime
Les personnes qui travaillent dans le nettoyage post mortem doivent avant tout posséder une caractéristique : l’expérience du travail en contact étroit avec la mort, et la capacité d’agir de sang-froid, avec calme et professionnalisme, malgré le fait que la scène puisse être macabre.
Les journées des nettoyeurs de scènes de crime
Les pires journées, dit l’un des nettoyeurs de scènes de crime, “sont celles où nous devons nous occuper de corps en décomposition. Tout d’abord, l’odeur peut être insupportable, ensuite il y a la question des liquides, qui sont difficiles à manipuler, à cataloguer et à retirer de la scène de crime, surtout dans le cas de meubles, de textiles, de tapis, de literie et de parquets”.
Pour faire ce travail, vous devez avoir une vue claire de chaque élément corporel, mais souvent les scènes devant vous sont chaotiques. Les pires journées sont celles où vous intervenez sur les scènes les plus désordonnées, où la situation est difficile à gérer et à délimiter. Par exemple, il peut arriver que des liquides issus de la décomposition, ou tout simplement du sang, s’infiltrent dans les sols ou les canalisations : dans ces cas-là, il faut intervenir jusqu’où le liquide est allé, qu’il s’agisse de trois étages d’escaliers ou de dizaines de mètres de parquet sur plusieurs étages.
Une expertise dédiée au nettoyage de scènes de crime
Il est évident que le nettoyage des scènes de crime, de meurtre et de suicide est une affaire assez compliquée, et qu’une serpillière et de l’eau de Javel ne suffisent pas. La première étape est la détection de chaque point concerné, de chaque éclaboussure ou fragment de matière organique.
Une protection dédiée aux nettoyeurs de scènes de crime
Il n’y a rien d’aussi insupportable que l’odeur de la mort. Bien sûr, certains techniciens s’y habituent au bout d’un certain temps, mais quand un corps est là depuis 60 jours, surtout avec une forte humidité, le travail devient très difficile. Chaque technicien porte des équipements de protection individuelle tels que des combinaisons doublées, des bottes, plusieurs couches de gants et des respirateurs avec des filtres spéciaux pour se protéger contre les agents pathogènes transmis par le sang ou l’air. Dans tous les cas, vous entrez en contact avec des odeurs qui sont très difficiles à tolérer.